Comprendre les symptômes de la dépression
Comprendre les symptômes de la dépression
De la dépression mineure – un moral très bas – à la dépression sévère qui s’accompagne d’un sentiment extrême de désespoir, c’est l’intensité des symptômes qui détermine un diagnostic de dépression.
Les signes de la dépression
Les symptômes de la dépression sont l’expression de sentiments de détresse. Les signes de la dépression clinique se regroupent en 7 signes qui sont liés à un trouble de santé mentale.
Il existe plusieurs variants comme la dépression réactionnelle à la suite d’évènements marquants une transition ( le deuil ou la perte ) ou la dépression post-partum à la suite d’une naissance.
Donc, en plus de l’intensité des symptômes on aura tendance à prendre en considération le contexte d’émergence des symptômes pour déterminer le type de dépression auquel le patient fait face.
Les symptômes de la dépression
Les symptômes de la dépression qui peuvent être de deux ordres – physique et psychologique – se présentent d’une manière continue sur au moins deux semaines et peuvent se prolonger au-delà.
Symptômes de la dépression psychologiques, on trouve le plus souvent une réduction de l’estime de soi, des difficultés dans la prise de décision, une grande tristesse, un désintérêt pour les activités plaisantes, des idées suicidaires.
Symptômes de la dépression physiques, on retrouve habituellement la fatigue et les difficultés liées au sommeil (insomnie, dormir trop ou réveil précoce) des sensations corporelles désagréables – crampes ou maux d’estomac -, perte ou excès d’appétit, et/ou sexuelles.
Qu’est-ce qui influence les symptômes de la dépression?
La dépression est une combinaison de plusieurs facteurs, les uns étant d’ordre biologique suite à un déséquilibre d’hormones dans le cerveau, et d’autres sont de nature contextuel comme dans le cas du burn-out où c’est le travail intense, sous des contraintes de temps qui épuisent et entraînent cette forme de dépression.
Les facteurs précipitants
Au sein d’une société qui valorise la performance, l’effort et le combat, les stigmas relatifs à la dépression deviennent eux aussi des facteurs précipitant le mal-être et le sentiment d’échec.
L’estime de soi en prend un coup et le repli social s’accentue. Les personnes déprimées s’isolent davantage et le fait de restreindre les relations sociales fait augmenter le risque de se sentir encore plus mal.
Ces différents facteurs peuvent s’influencer et entraîner une aggravation des symptômes de la dépression.
L’utilité des symptômes de la dépression:
Nous ne le dirons jamais assez que les symptômes de la dépression ont pour fonction de mettre votre esprit à l’arrêt afin de vous permettre de vous ressourcer. En plus d’avoir à donner du sens à ce qui nous arrive - afin d‘être capable de faire les bons choix pour rebondir - il faut apprendre à regarder de plus près les symptômes et tenter de décrypter leur fonction. La dépression est un arrêt physique et psychologique imposé par le corps et l’esprit pour se préserver ou se ressourcer. Pourtant, elle est souvent vue par les personnes consultantes comme un échec qu’elles associent souvent à un sentiment de honte ou de culpabilité inappropriés ou hors de proportion.
Pour dépasser ces sentiments de désordre, il faut en quelque sorte collaborer avec les symptômes, les accepter comme des alliés qui indiquent le chemin à suivre pour récupérer. Les symptômes dépressifs vous imposent de vous concentrer sur l’essentiel et sur ce qui est bon pour votre bien-être.
Prenons l’exemple de quelques symptômes que je traite en thérapie de manière générale:
La fatigue liée à la dépression vous impose un repos forcé et si ce repos se passe devant la télé : il convient de l’accepter car c’est un moyen de détente. Attention cependant à ne pas se puiser mentalement.
La culpabilité rappelle, par exemple, la nécessité de modifier son rythme de vie, c’est une alerte qu’il convient d’écouter pour reprendre le contrôle de ses actions et de certaines interprétations des situations. Plutôt que de culpabiliser devant la télé il faut plutôt chercher à créer une cohérence entre ses besoins et ses capacités.
La perte de concentration vous empêche de travailler ou de faire certaines choses : cela vous dit que votre esprit n’est plus capable de faire face et qu’il vous impose un arrêt que vous devez écouter. Pour penser à son bien-être il faut éviter d’épuiser ses ressources cognitives
La perte d’appétit vous impose aussi de vous concentrer sur l’essentiel de votre alimentation : optez alors pour rester en bonne santé en choisissant les aliments les plus nutritifs pour votre corps.
Le besoin d’isolement est là pour vous pousser à vous recentrer sur vous même, à faire le vide et éviter les interactions superflues qui peuvent vous drainer. Que les relations soit toxiques ou pas il est prenant de maintenir une relation. Il convient alors d’écouter ce besoin d’isolement pour faire le tri dans vos efforts.
Les idées suicidaires se comptent parmi les symptômes les plus graves ; elles sont paradoxalement le moteur même du changement de la personne. Elles alertent le sujet de la présence d’un désir profond de transformation. Ce faisant les idées suicidaires sont comme des métaphores circulant entre l’inconscient et la conscience, et elles expriment la destruction qui laissera place à création. Elles indiquent aussi qu’il faut chercher de l’aide pour trouver des solutions à sa situation.
Il importe de recourir à l’aide d’un(e) professionnel(le) comme dans notre clinique de psychologie pour le traitement de la dépression. si l’on veut pouvoir trouver le sens de ce qui nous arrive ou si l’on souhaite initier un processus permettant de changer un(e) psychologue peut vous accompagner et vous évaluer à travers un test de la dépression.
Comment soigner la dépression : le traitement de la dépression?
La dépression est un trouble de santé mentale qui se soigne par une psychothérapie et/ou par une médication. Il est donc important de consulter des professionnels de la santé afin que ces derniers vous renseignent au mieux sur votre état.
Les médecins/psychiatres sont habilités à prescrire des médicaments plus communément connus sous le nom « d’antidépresseurs » qui viennent réguler l’équilibre des hormones dans le cerveau.
Les psychologues travailleront avec vous les pensées et les comportements qui nuisent à votre bonne santé psychologique. En fonction de l’approche utilisée, le psychologue vous aidera à comprendre, analyser, réguler et transformer vos symptômes.
Augmenter ses pensées positives
Faire preuve de bienveillance à l’égard de soi-même, c’est s’autoriser à cheminer en direction d’un soi ouvert à la critique et au désir de changement. En devenant conscient de soi, on devient conscient du monde qui nous entoure et les jugements négatifs doivent s’adoucir car ils ne vous permettrons pas d’avancer avec le rythme de la vie.
Sachant cela, les aléas de l’existence doivent parvenir à l’esprit comme des étapes nécessaires (et pas insurmontables) qu’il faut comprendre et réajuster pour mieux s’en accommoder.
La vie humaine a déjà sa part de tragique que la psychologie peut alléger dès lors où on l’observe avec un brin d’optimisme et de positivité.
Il faut apprendre à reconnaître ses failles et ses limites, ses émotions et sa sensibilité en se montrant attentif au monde environnant afin d’avancer avec lui.
Respecter son corps dans la dépression
Le corps est le véhicule de la psychologie et il a lui aussi ses quatre saisons qui viennent l’humeur. Il faut prendre le temps de l’observer, de l’écouter et de l’aimer. Pour ce faire, il faut apprendre à connaître ce qui vous rend heureux et en pleine forme.
Avoir une bonne hygiène de vie, manger correctement, prendre assez de vitamines et de fibres peut permettre de vous sentir en équilibre avec vous-même.
Dormir suffisamment, se laisser le temps du repos et s’offrir le temps de faire de l’exercice peut aussi vous procurer le sentiment d’être en harmonie du point de vue de votre psychologie et de votre corps.
En faisant ainsi, vous vous offrez des pistes pour dépasser vos pensées négatives liés aux symptômes de la dépression.
Même si la psychothérapie est une des voies pouvant aider à s’en sortir ; en premier lieu, c’est son hygiène de vie qu’il convient de modifier.
Références
Hanson R,. Mendius R, Le Cerveau de Bouddha : bonheur, amour et sagesse au temps des neurosciences. 2013 Pocket
Foucault, M,. L'herméneutique du sujet. Cours au Collège de France (1981-1982). Le seuil